L’évaluation en Suisse romande
Notre série sur les acteurs et les actrices de l’évaluation continue avec ecosys dont l’équipe a répondu au quatre questions du comité du GREVAL.
Ecosys est une société de conseil suisse spécialisée dans les questions d’évaluation des politiques publiques (notamment finances publiques), d’analyse économique de l’environnement et des politiques environnementales ainsi que l’élaboration d’outils de gestion durable (RSE). Ecosys comprend 4 analystes (David Maradan, Jonathan Beckley, Samantha Pedrini-Rosenke et Marie Van Inthoudt) qui partagent leur activité dans l’entreprise avec des recherches et des enseignements académiques (dans les universités de Fribourg, Genève et Neuchâtel et à la Haute École de gestion de Genève).
1. Votre vision de l’évaluation en 2 phrases :L’évaluation consiste à émettre un jugement de valeur sur une politique publique donnée, en questionnant notamment sa pertinence, son efficacité, son efficience ou encore son équité. 2. Ce qui vous motive dans ce métier :L’évaluation est un travail passionnant, car par sa nature même, une évaluation est un processus subjectif. En conséquence, les responsables et parties prenantes rencontrent habituellement moult difficultés pour formuler et justifier leurs perceptions et jugements sur le projet évalué. Notre travail d’évaluateur consiste à encadrer ce processus en identifiant et formulant les questions évaluatives principales, les méthodes (analyses statistiques, enquêtes, analyses documentaires, de cohérence, de discours) qui permettent d’y apporter des réponses et proposer des pistes d’amélioration. 3. L’évaluation que vous rêveriez de réaliser :Ce serait, bien sûr, une évaluation qui adresse un enjeu majeur de nos collectivités. Nous n’avons, par exemple, pas eu l’occasion à ce jour d’évaluer les forces et faiblesses des politiques d’encouragement à la production et à la consommation d’énergies renouvelables. L’évaluation de programmes tels le système des garanties d’origine ou ceux subventionnant les installations solaires semblent particulièrement passionnantes à nos yeux. 4. Le challenge pour l’évaluation en Suisse romande :Mettre davantage en évidence les apports bénéfiques des évaluations pour la conception et la conduite des politiques publiques. L’évaluation est associée au contrôle. Elle est ainsi trop souvent perçue comme une contrainte et un facteur de risque et non comme une opportunité d’amélioration par les porteurs des programmes évalués. |