L’évaluation en Suisse romande
Notre série sur les acteurs et les actrices de l’évaluation continue avec Iaoulia dont l’équipe a répondu au quatre questions du comité du GREVAL.
laoulia, c’est le regroupement de deux indépendantes, Pascale Hemmer et Claudine Morier, qui combinent leur expertise afin de répondre aux besoins des collectivités locales pour des actions locales efficaces, connues et reconnues.
1. Votre vision de l’évaluation en 2 phrases :L’évaluation, c’est un outil très puissant qui permet d’améliorer l’impact des projets, lorsqu’il est utilisé dans la phase de conception, de guider la mise en œuvre lorsqu’il accompagne l’implémentation, et bien sûr, de mesurer les effets produits par une intervention publique lorsqu’il intervient au terme d’un projet ou d’une phase. La pensée évaluative est un vrai atout pour améliorer les projets, programmes et politiques à tous les niveaux afin de mieux répondre aux besoins des bénéficiaires. 2. Ce qui vous motive dans ce métier :D’une part, les échanges avec nos clients et les parties prenantes, qui sont toujours enrichissants et d’autre part, la satisfaction de savoir que notre travail sert à améliorer la prise de décision pour de meilleures politiques publiques. 3. L’évaluation que vous rêveriez de réaliser :Une évaluation réellement participative, qui intègre les parties prenantes dès le début et qui nous laisse le champ libre pour expérimenter des méthodes innovantes, peu conventionnelles. Nous rêvons également de diffuser la pensée évaluative auprès des collectivités locales, même les plus petites. Il n’est pas toujours nécessaire de sortir tout l’arsenal d’une évaluation ex post. Certains outils typiques de l’évaluation, comme le modèle logique, peuvent être utilisés durant tout le cycle d‘une politique publique et permettent déjà de faire une différence pour tendre vers un plus grand impact. 4. Le challenge pour l’évaluation en Suisse romande :Le système de milice (bénévolat) que connaissent 80% des communes suisses est à la fois une chance et un défi pour l’évaluation. Nous pouvons apporter une expertise externe, un soutien là où les connaissances et le temps manquent. Malheureusement, les budgets communaux sont très souvent limités, le défi est alors de faire passer le message que l’évaluation est un outil de gouvernance dans lequel il vaut la peine d’investir. |